Les fractures du poignet regroupent les fractures du radius distal isolées ou associées à une fracture de l’ulna (anciennement cubitus). Elles font suite à un traumatisme à haute énergie (accident de la route, accident sportif,…) ou à faible énergie (chute de sa hauteur).
Dans le cas de fracture du sujet de plus de 60 ans, l’ostéoporose peut être un facteur favorisant et il conviendra de réaliser, dans certains cas, une ostéodensitométrie pour le dépistage de l’ostéoporose.
Fracture du poignet : deux types de traitements existent.
Le traitement conservateur
Ce traitement est généralement indiqué lorsque la fracture n’est pas ou peu déplacée. Le traitement conservateur consiste à immobiliser le poignet par un plâtre, une résine ou une orthèse pendant 6 semaines.
Le traitement chirurgical
Ostéosynthèse du radius distal
Le but de l’opération est de réduire le déplacement de la fracture et de la maintenir (ostéosynthèse) à l’aide d’une plaque, de broches, … Cette chirurgie est réalisée en ambulatoire sous anesthésie loco-régionale. Elle peut être réalisée de manière différée, dans l’idéal, dans les 7 jours suivants la fracture.
Actuellement, avec l’utilisation des plaques verrouillées anatomiques et la technique mini-invasive1, les suites post-opératoires sont simplifiées : taille de la cicatrice réduite (inférieure à 3cm), absence de drainage nécessaire, mobilisation active immédiate autorisée2 (cf fiche d’auto-réeducation après ostéosynthèse du radius distal), kinésithérapie non systématique après 6 semaines.
Les suites post-opératoires :
Complications après fracture du radius distal
Quel que soit le traitement, chirurgical ou non, des complications sont susceptibles de se produire : le déplacement secondaire de la fracture et sa consolidation en mauvaise position (cal vicieux), la raideur du poignet et la perte de force, la rupture du tendon du long extenseur du pouce, l’algodystrophie, la décompensation d’un syndrome du canal carpien,…
Certaines complications sont spécifiques au traitement chirurgical des fractures du radius distal mais elles restent rares : l’infection, le démontage du matériel et la rupture de tendons fléchisseurs. Pour éviter la rupture tendineuse, l’ablation de la plaque d’ostéosynthèse est proposée à partir du 4ème mois post-opératoire.